La salle de la chambre de commerce d’industrie et d’agriculture de Kaffrine a abrité le week-end passé, un atelier sur les impacts des changements climatiques à travers lagro écologie au niveau de la zone centre ( Kaffrine, Kaolack et Diourbel), sur initiative de la plateforme nationale des acteurs pour une Justice climatique ( PNAJC), autour du thème : ” Changement climatique et sécurité alimentaire: quels impacts et alternatives efficientes pour l’agriculture ?
Selon Cheikh Fadel Wade coordinateur de la plaforme nationale des acteurs pour une justice climatique,l’objectif de la rencontre vise à prendre les devants sur les impacts des changements climatiques qui sont devenus reccurents ces dernières années.
En effet, l’Afrique de l’Ouest a déjà subi des pertes et des dommages considérables du fait du changement climatique. Selon le sixième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le climat change de façon significative et sans précédent depuis au moins 2 000 ans, en raison de l’activité humaine. La plupart des pays africains font partie de ceux qui contribuent le moins aux émissions mondiales de gaz à effet de serre. Pourtant, ils subissent des pertes et des dommages considérables dus au changement climatique qui en résulte. L’Afrique de l’Ouest en est aussi affectée, et enregistre déjà des pertes en vies, des impacts sur la santé humaine, une réduction de la croissance économique, des pénuries d’eau, une réduction de la production alimentaire, une perte de biodiversité et des répercussions sur les habitations humaines et les infrastructures.
Il est aujourd’hui, urgence de prendre conscience et de s’organiser dans une dynamique de rappeler aux puissances responsables de ce dérèglement de réparer les torts causés par leurs actions sur l’environnement depuis plusieurs siècles et met en danger les générations futures, a rappele M. FALL.
A cet égard, créée en 2021,la Plateforme Nationale des Acteurs pour la Justice Climatique (PNAJC) s’est illustrée comme une entité de sensibilisation et de plaidoyer pour une justice climatique avec le soutien technique et financier de la fondation Rosa Luxembourg.
La PNAJC s’est installée dans toutes les régions du pays et les 46 départements du Sénégal afin de travailler à mobiliser et conscientiser les populations sur les enjeux de la transition écologique mais surtout relever les méthodes endogènes développer par les populations depuis des années pour lutter contre le changement.
Ce travail de la PNAJC vise à développer des initiatives et projets portées par les communautés afin d’atténuer la vulnérabilité face aux changements climatiques et de réduire les émissions de gaz à effet de serre par la formation, l’information, la sensibilisation et des actions concrètes à l’instar d’appui à l’installation de central solaire auprès des communautés de déplacés climatiques de Khar Yallah à Saint louis.
L’implication, des universitaires, chercheurs, société civiles, communautés impactées et les décideurs politiques et administratifs, devient un enjeu capital dans cette lutte. Pour jouer son rôle, la PNAJC déroule une série de rencontres cette année dans chacune des 6 zones agroécologiques du Sénégal afin de redynamiser les pôles, susciter des nouvelles initiatives portées par les acteurs et définir des actions à mener.
Cet atelier vise à mettre en relation les acteurs, à réfléchir, à échanger et à définir les axes prioritaires de programme d’activités à mener dans les localités.
Et M Wade de citer l’exemple des communes de Matam, Bargny, Saint Louis, Louga fortement menacées par les changements climatiques.
Venu représenter chef de service de de la direction de l’environnement et des établissements classés de Kaffrine, Ousseynou Ndione a salué l’importance de la rencontre, qui vient soutient t-il répondre aux nouvelles orientations et politiques définies par l’actuel régime sur les questions des changements climatiques. Www.leguirek.net